dimanche 21 octobre 2012

La Langue de Shakespeare, première partie

Bien que j’écoute la radio française tous les jours en podcast, je ne suis pas bien placé pour juger de la qualité de la langue parlée.  Si l’animateur ou l’invité de l’émission commet une faute, c’est fort probable qu’elle m’échappe.  Il y aura toujours des subtilités de la langue française auxquelles je ne pourrai jamais être sensible.

Pourtant, j’ai remarqué que les Français semblent capables de parler longuement sans trébucher sur les mots, presque sans égard pour l’origine sociale de la personne.  En tant qu’Américain, je m’émerveille de cette habilité.

Bien sûr, le niveau d’éducation compte beaucoup et la maîtrise d’une langue à l’oral en dépend, forcément.  Mais une chose qui ne cesse de m’ébahir, c’est la mauvaise qualité d’expression orale même chez mes compatriotes issus des milieux les plus favorisés.  Qu’il s’agisse d’une personnalité politique bien connue, un chroniqueur ou un économiste s’exprimant à la radio ou à la télé, les fautes d’usage et de grammaire souvent rendent l’entretien difficile à l’oreille.

Je me demande comment on en est arrivé là.  La réponse est en réalité assez simple.  On apprend à nos enfants à écrire (quelquefois avec succès), mais à l’école on a laissé de côté la pratique de la langue orale.  Il n’y a plus d’emphase sur cet élément important du développement personnel.  J’estime que la langue anglo-américaine en souffre énormément.

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    En effet... Quand "For you" devient "4U"... ou "demain" devient "2m1"...

    Le phénomène que vous décrivez à juste titre semble relever de l'état d'évolution des choses, il suit le même cursus comme l'homme de cro magnon est avec le fil du temps devenu le sublime spécimen que nous représentons aujourd'hui.... Bon... le raccourci est un peu rapide, me direz-vous...
    Voyez-vous, au temps où j'avais la hauteur de trois pommes, il y a quelques paires d'années, nous apprenions les règles de grammaire et de l'orthographe, tout en maniant avec doigté le subjonctif dans les règles de l'Art, ponctué par la rigueur et l'autorité du maître ou de la maîtresse envers qui il n'était (même pas en rêve) question de manifester la moindre contestation, sous quelle forme que ce soit...

    Mais aujourd'hui ? Même la forme la plus élémentaire de rigueur est mise sur le banc des accusés, il ne lui est accordé aucun sursis ! Et ce n'est ni une question de frontière ni de classe sociale; une forme de volonté de se "simplifier les choses", où la part de l'humain s'amenuise de plus en plus, au profit de ce qui l'est moins... dans tous les sens et l'essence du terme, et dans tous les domaines...

    C'est l'impression que cela me donne, en tout cas... Alors, que faire ???
    Je pense, mais c'est un point de vue qui n'engage que moi ; Cultiver notre jardin, comme le dit si bien Voltaire, et l'Amour du beau, favoriser en tous points ce qui peut nous rapprocher davantage de l'Humain avec ceux qui sont encore réceptif à cet état d'esprit, et tout ce qui peut nous procurer encore davantage de plaisir de la Vie, des choses, la sérénité et la joie...
    Cela existe encore, mais reste chez beaucoup enfoui, à l'état de veilleuse, le temps de retrouver les moyens de se manifester encore... Et perpétuer tant que c'est possible encore, ces petits bonheurs à partager, comme votre blog, par exemple.

    Merci à vous, et bonne journée.

    Bien cordialement,

    NB : J'ai dû rédiger ce commentaire en tant qu'"anonyme", ne parvenant pas à m'inscrire sur votre blog...

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    1. Ah oui... c'est "Anonyme" de nouveau, (Fellini, du Figaro, en référence à l'article sur l'ouragan que s'apprête à accueillir les Etats-Unis, en réponse à votre commentaire).

      Bonne journée à vous

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  2. Les Francais sont surtout capable de discourir de tout et de rien sans savoir souvent de quoi ils parlent.

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