lundi 24 mars 2014

Que de mauvaises nouvelles

La presse britannique est dure envers la France, surtout la presse de caniveau (cette dernière est une spécialité anglaise que nul autre pays n’arrive à égaler).  Mais tout le monde sait que ce phénomène n’est qu’un reflet de la rivalité franco-britannique qui existe depuis l’an 1000 environ. L’Eurostar assure le lien ferroviaire entre Londres et Paris depuis deux décennies, mais n’a rien fait pour combler le fossé qui sépare l’esprit anglo-saxon de celui des Français.

C’est étrange justement d’observer que s’agissant de la France, le New York Times, notre journal de référence, aime dire tout bas ce que The Sun et The Mirror disent très haut.  En dépit de la grande quantité de francophiles parmi ses abonnés, les sujets préférés des envoyés spéciaux en France du Times semblent être la morosité de l’économie française, les scandales qui entourent vos personnalités politiques, et le départ des jeunes à l’étranger.

Nous savons, vous et moi, que le Times ne ment pas, puisque la crise économique en France est bien réelle, tout comme le ras-le-bol avec la classe politique et le projet européen.  L’exode des jeunes, frustrés par les entraves (charges, règles, etc.) qui gênent ceux qui pourraient créer des richesses en France est un problème avec lequel vous êtes déjà familiers.

Je trouve pourtant que l’emphase du Times sur tout ce qui ne marche pas en France (cette tendance me fait penser aussi au Figaro) est, elle aussi, un reflet d’un principe fondateur des relations franco-américaines.  À savoir, la France, si belle qu’elle soit, est l’allié qui pose toujours problème, et le devoir d’un bon journaliste américain est de la fustiger. Même chez le New York Times.

(voir article)