mardi 2 août 2011

Les Français et les Américains et leurs modes de commenter sur l’internet

La manière dont on se plaint dépend un peu du pays où l’on habite.

L’internet a évidemment déclenché un torrent d’opinion de la part de ses usagers.  Et beaucoup d'observateurs ont fait état du caractère anonyme des commentaires laissés sur les sites des journaux, magazines, etc., et constatent que cet anonymat, en cachant l’identité de l’envoyeur, permet à ce dernier de s’exprimer d’une façon parfois démesurée.  Cette tendance outrancière que l’Internet a fait naître est dèsormais difficile de supprimer; elle se voit dans tous les pays qui disposent d’une connexion internet et où il existe aussi le droit de s’exprimer librement. Toutefois, l’internautes peuvent se distinguer les uns des autres selon leur nationalité.  Ici je tenterai de distinguer l’internaute américain de son homologue français.

Tout d’abord, voici en quoi les internautes des deux pays se ressemblent: ils ont de la haine pour ceux qui ne sont pas d’accord avec leur propos.  « C’est pas seulement tes idées que je déteste, c’est toi-même! » Comme un enfant à qui on a pris un jouet, quelques internautes (pas tous, bien sûr), enragent si l’on prend parti contre eux.  Mais les Français vont même un peu plus loin.  « T’es c.. de débiter de tels propos, et c’est à cause du pays où l’on habite (La France!)Pauvre France, qu’est-ce qui t’est arrivé que la gauche/la droite/ le PS/ le FN etc. ont permis à de si débiles pensées même d’exister.  Nos ancêtres auraient eu honte. »


La France s’est dégradée jusqu’à ne plus pouvoir se redresser, selon pas mal d’internautes français.

Nous, les Américains, ne lésinons pas sur la colère et haine.  Et nous dirigeons notre colère et notre haine envers ceux qui, à notre avis, ruinent le pays (chez les démocrates, ce sont les républicains avares, surtout le Tea Party; chez les républicains, ce sont les démocrates, toujours dépensiers).  Mais, chez nous, l’idée qu’il y a quelque chose qui cloche dans le pays lui-même, c’est presque un tabou.  L’épithète « république bananière » que l’on voit si souvent sur les pages de lefigaro.fr, est peu usité aux États-Unis.

L’Amérique est en forme, c’est l’autre parti politique qui est malade.